La BULGARIE
SOFIA
Cathédrale Alexandre Nevski – Monument emblématique de Sofia
Située au centre de Sofia, la cathédrale Alexandre Nevski est l’un des symboles du pays. Construite entre 1882 et 1912 grâce aux dons de la population, elle rend hommage aux 200 000 soldats russes morts lors de la guerre russo-turque pour l’indépendance de la Bulgarie face à l’Empire ottoman. L’édifice est reconnaissable à son dôme doré de 45 mètres de haut. À l’intérieur, on trouve des mosaïques détaillées, des fresques religieuses, des icônes, des lustres monumentaux et du bois finement sculpté.
Théâtre national Ivan Vazov – Centre de la scène bulgare
Inauguré en 1907, ce théâtre national est l’un des bâtiments les plus prestigieux de Sofia. Son architecture néoclassique, ses vitraux et son portail attirent immédiatement l’attention. Des pièces classiques et contemporaines y sont jouées quasiment tous les soirs.
Rotonde Saint-Georges – Le plus ancien bâtiment de Sofia
Construite au IVe ou Ve siècle, la rotonde Saint-Georges est considérée comme le plus vieux bâtiment de la ville. Elle a été convertie en église au VIe siècle, puis en mosquée durant l’époque ottomane. Les fresques visibles à l’intérieur ont été redécouvertes au XXe siècle après avoir été recouvertes. Elle est entourée de ruines romaines encore plus anciennes.
Église Sainte-Kyriaki – Cathédrale historique de la ville
Connue sous le nom de Sveta Nedelya, cette église remonte au Xe siècle. Elle est devenue cathédrale au XVIIIe siècle. L’édifice a été reconstruit à plusieurs reprises après des destructions. Le bâtiment actuel, conçu par les architectes Vassiliov et Tsolov, est un point de repère architectural de Sofia. L’église conserve les reliques du roi serbe Stefan Uroš II Milutin.
Église Sainte-Petka – Lieu de culte discret sous l’époque ottomane
L’église Sainte-Petka des Selliers a été construite pendant l’occupation ottomane avec des fonds provenant de la corporation locale des selliers. À l’époque, la hauteur des églises devait rester inférieure à celle d’un soldat à cheval, ce qui explique son implantation partiellement souterraine. Elle est composée d’une voûte semi-cylindrique, d’une abside hémisphérique et de fresques datées des XIVe, XVe, XVIIe et XIXe siècles. Ses murs font un mètre d’épaisseur.
Mosquée Banya Bashi – Dernière mosquée de Sofia
Édifiée au XVIe siècle par l’architecte ottoman Sinan, cette mosquée est aujourd’hui la seule encore active à Sofia. L’intérieur est décoré de superbes carreaux de faïence et présente un exemple remarquable d’art islamique. L’accès est gratuit, avec des vêtements de couverture disponibles à l’entrée si besoin.
Halles centrales de Sofia – Architecture commerciale historique
Le marché couvert de Sofia, aussi appelé Halite, a ouvert ses portes en 1911 sur le boulevard Maria Louise. Le bâtiment mêle styles néo-Renaissance, néo-byzantin et néo-baroque. Il possède une horloge à trois cadrans et le blason de Sofia au-dessus de l’entrée principale. Fermé pour rénovation depuis 1988, le marché a été partiellement restauré grâce à des fonds israéliens. Une fontaine en forme d’étoile de David occupe le centre.
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Synagogue de Sofia – Patrimoine juif de la ville
La synagogue de Sofia est l’une des plus grandes d’Europe. Malgré la diminution de la communauté juive locale, le lieu reste ouvert au public pour une visite. L’entrée est payante (5 levs). L’intérieur est richement décoré. Le site reste peu fréquenté par les touristes, ce qui permet une visite au calme.
Restaurants recommandés à Sofia
- Raketa Rakia Bar (17, boulevard Yanko Sakazov) : restaurant décoré avec des objets d’époque soviétique, cuisine locale avec une bonne ambiance visuelle et gustative.
- Hadjidraganovite Kashti (75, rue Kozloduy) : restaurant traditionnel inspiré des maisons rurales bulgares, bon marché, souvent accompagné de musique live. Situé entre le pont du Lion et l’hôtel Ramada.
Relève de la garde présidentielle
La relève de la garde a lieu toutes les heures, cinq minutes avant l’heure pile, devant le bureau du président. Il ne s’agit pas d’une cérémonie très impressionnante, mais elle peut être observée facilement en passant dans le quartier du Largo.
Kazanlak – Capitale historique de la Vallée des Roses
Située dans la vallée de Kazanlak, cette ville est le cœur de la production d’huile essentielle de rose, très prisée dans la parfumerie mondiale. Cette tradition remonte au XVIIe siècle, lorsque la rose damascena a été introduite dans la région. Chaque année, début juin, Kazanlak célèbre la fleur emblématique lors du Festival de la Rose, né en 1903. On y assiste au couronnement de la Reine des Roses et à un défilé haut en couleurs. La ville est aussi célèbre pour la Tombe de Kazanlak, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoin de la culture thrace du IVe siècle av. J.-C.
Plovdiv – Une ville habitée depuis l’Antiquité
Considérée comme l’une des plus anciennes villes d’Europe continuellement habitées, Plovdiv a été fondée sous le nom de Philippopolis par Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre le Grand. Avant cela, elle était un important centre thrace. Plus tard, elle devient une cité florissante sous les Romains, puis passe sous domination byzantine, bulgare et ottomane. Ce riche passé se reflète dans son architecture, ses vestiges antiques et sa culture cosmopolite.
La vieille ville – Un musée à ciel ouvert de la Renaissance bulgare
Ce quartier préservé reflète l’âge d’or de Plovdiv au XIXe siècle, pendant la Renaissance nationale bulgare. C’est à cette époque que les riches commerçants et artisans construisent de somptueuses demeures aux façades colorées et décorées. Ces maisons témoignent d’un renouveau identitaire et culturel face à la domination ottomane. Aujourd’hui, elles abritent musées, galeries et institutions culturelles.
Le quartier Kapana – De zone artisanale à centre créatif
Autrefois quartier des artisans, Kapana (« le piège » en bulgare) a été réhabilité dans les années 2010. Ce renouveau s’inscrit dans le projet Plovdiv Capitale européenne de la culture 2019. Aujourd’hui, c’est le quartier artistique le plus dynamique de Bulgarie, avec ses ruelles étroites, ses galeries alternatives et ses événements culturels.
Le théâtre romain – Un chef-d’œuvre du Ier siècle
Construit sous le règne de l’empereur Domitien (81–96 ap. J.-C.), ce théâtre pouvait accueillir jusqu’à 7 000 spectateurs. Redécouvert dans les années 1960 après un glissement de terrain, il est l’un des mieux conservés du monde romain. Il servait à la fois de lieu de divertissement (théâtre, gladiateurs) et de réunion pour l’élite municipale.
Les collines de Plovdiv – Points stratégiques et historiques
Les sept collines (ou « tepeta ») de Plovdiv ont joué un rôle stratégique au fil des siècles. Nebet Tepe, par exemple, abritait une forteresse thrace et plus tard romaine. Ces hauteurs ont servi de bastions défensifs ou de points d’observation. Certaines, comme Danov Hill, sont aujourd’hui des lieux de détente, mais gardent des traces d’occupation ancienne.
La mosquée Dzhumaya – Héritage ottoman au centre-ville
Construite au XVe siècle sur les ruines d’une ancienne église byzantine, la mosquée Dzhumaya est un exemple marquant de l’architecture religieuse ottomane. Elle fut édifiée peu après la conquête de Plovdiv par l’Empire ottoman en 1364. L’intérieur, décoré de motifs floraux et géométriques, reflète la tradition islamique d’ornementation non figurative.
La statue d’Alyosha – Mémoire soviétique et controverse
Érigée en 1957, cette statue de 11 mètres rend hommage aux soldats soviétiques morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle représente un soldat de l’Armée rouge et fut longtemps un symbole idéologique fort du régime communiste. Malgré plusieurs débats sur son démantèlement après 1989, la statue a été conservée comme témoin historique.
Le monastère de Batchkovo – Carrefour de cultures orthodoxes
Fondé en 1083 par le général géorgien Grégoire Pakourianos, ce monastère byzantin est unique par ses racines géorgiennes et son rayonnement intellectuel médiéval. À l’époque du Second Empire bulgare, il devient un centre spirituel majeur. Il a résisté à l’occupation ottomane et conserve des fresques remarquables, notamment dans l’ossuaire, l’une des plus anciennes structures du complexe.
La forteresse d’Assen – Poste de garde sur les Rhodopes
Mentionnée pour la première fois en 1083, la forteresse d’Assen est renforcée en 1231 par le tsar Ivan Assen II pour contrer les incursions byzantines. Son église, Sainte Mère de Dieu de Petrich, est l’un des rares bâtiments encore debout. Placée à 130 mètres au-dessus de la rivière, elle commandait l’accès à la vallée de la Thrace, passage stratégique entre l’intérieur des terres et la mer Égée.
- Sanctuaire des Ours – Belista
GÉRÉ ET FINANCÉ PAR FOUR PAWS ET LA FONDATION BRIGITTE BARDOT, LE PARC BELITSA, EN BULGARIE, OFFRE UNE NOUVELLE VIE AUX DERNIERS OURS DANSANTS. Ils sont les derniers rescapés d’une tradition balkanique cruelle mais autrefois très populaire : celle des montreurs d’ours. Recueillis en Bulgarie, ils réapprennent à vivre dans un endroit magnifique spécialement créé pour eux, le Parc Belitsa, entre forêts et montagnes bulgares. L’histoire des ours dansants dans la région des Balkans remonte à plusieurs siècles et est directement associée à la culture tzigane.
Cette pratique cruelle consiste à faire « danser » un ours brun au son d’un violon et, pour ce faire, l’animal doit endurer un entraînement particulièrement barbare : dès l’âge de 4 mois, l’ourson est placé sur des braises ardentes ou sur des tôles brûlantes pour apprendre à se redresser sur ses pattes arrière. L’animal subit ensuite l’étape de la ferrade vers 1 ou 2 ans : l’ours est plaqué au sol, ses quatre pattes entravées et sa truffe est transpercée à vif pour y placer un anneau de fer. Il faut savoir que la truffe est la partie la plus sensible de l’ours et que la douleur qui lui est infligée est atroce. Parallèlement, ses griffes sont arrachées à l’aide d’une pince sans aucune anesthésie. Ses dents sont dans certains cas limées et dans d’autres, elles aussi arrachées. L’ours mutilé est ensuite aspergé de vodka, puis de cendres brûlantes pour éviter les infections. Le reste de la vie de l’ours n’est que souffrances, infligées par son bourreau, qui le bat quotidiennement, et par les douleurs insoutenables provenant de ses plaies à vif. Voilà le prix payé par les ours pour amuser les passants en exécutant des « danses » grotesques.
Conseils :
- Assurez-vous de porter des vêtements de randonnée appropriés, en particulier des chaussures de sport ou de randonnée confortables. (Pas de tongs ni de talons hauts).
- Veuillez vérifier les conditions météorologiques avant votre visite
- Soyez respectueux et silencieux
- Monastère de Rila
Randonnée des 7 lacs
nv 4/5h (aller/retour + prendre les télésièges 25 leva par personne aller/retour)
Les lacs se trouvent dans la zone sous le mont Damga, entre 2 500 et 2 100 m de hauteur. Le décor magnifique qu’ils forment continue à fasciner les visiteurs ! Les sept lacs de Rila sont accessibles en marche à pied depuis la station de Saparéva Banya, le monastère de Rila ou encore la station de ski Borovetz. La découverte des lacs est encore plus magique si elle est faite en descente, lorsqu’on les découvre en palier.
Lorsqu’on atteint le mont Damga, l’on voit d’abord les 3 lacs qui sont situés le plus bas, les 4 autres étant cachés dans la partie abrupte des versants. En descendant, vous découvrirez le plus petit et le plus haut des sept lacs. Il s’appelle Salzata (la larme), à 2 535 m. En continuant la descente vers le nord-ouest, vous arriverez au second et le plus profond (37,5 m), appelé Okoto (l’oeil), à 2 440 m d’altitude. En descendant encore, du côté Est se découvrent des abysses, remplies par les bruits des chutes d’eau des 2 lacs supérieurs.
Le 3e lac est appelé Babreka (le rein), à raison de sa forme équivoque. C’est un lac bien large et ceinturé par un lit de pierres de son côté Est. Il est situé à 2 282 m d’altitude. Plus bas encore, à 2 243 m d’altitude, dans un cirque se cache un lac contigu, appelé le Jumeau. La silhouette du pic Haramiyata se reflète dans ses eaux.
Le 5e lac se nomme Trilistnika (les 3 feuilles), à 2 216 m d’altitude, le 6e se nomme Ribno ézéro (lac aux poissons), à 2 186 m d’altitude. Ce dernier est le moins profond de tous. Sur ce lac se trouve le chalet de montagne Rilski ézéra (Lacs de Rila). La végétation basse commence à apparaître vers le lac Babréka et se répand comme un véritable tapis vers le dernier lac appelé Dolnoto ézéro (le lac inférieur), à 2 095 m d’altitude. La grande pelouse verte de Souhia Tchal contraste avec le relief abrupte et austère des versants et des pics aux alentours. Le lac Dolno ézéro recueille les eaux de tous les ruisseaux des autres lacs. Les sept lacs de Rila font partie des 100 monuments du patrimoine bulgare.
Le monastère de Rila
Il représente le site touristique le plus visité en Bulgarie. Il est inscrit dans le patrimoine mondial d’Unesco et figure en première place dans tous les guides sur la Bulgarie comme lieu incontournable. Le monastère de Rila fut fondé par Saint Jean (Ivan) de Rila (svéti Ivan Rilski) vers l’an 930.
Le monastère de Rila est constitué de 4 parties, correspondant aux 4 directions géographiques : sud, est, ouest et nord. Elles sont construites en 1817-1819 mais furent ravagées peu après par une grande incendie. Les parties est, ouest et nord ont été ensuite reconstruites telles que nous les connaissons en 1834. En 1847 fut rajoutée la partie au sud. Les 4 sections du monastère de Rila disposent de plus de 300 cellules de moines et 4 cloîtres. Dans les parties Nord et Est sont aménagées des pièces qui portent les noms des villes ayant contribué financièrement au monastère – Koprivchtitza, Samokov, Tchirpan, etc.
Il fut fondé par Saint Ivan (Jean) de Rila vers l’an 930. Initialement il se situait à 4 km de son emplacement actuel, dans le lieu-dit Bélité Kilii (les Cellules Blanches). Le monastère, tel que nous le connaissons aujourd’hui, fut érigée en 1335 par le féodal Stéfan Dragolov connu sous le surnom Khrélyo. A grand coups de travaux et d’investissements Khrélyo bâtit l’église, les habitations des moines et la tour défensive à l’intérieur du monastère qui porte toujours son nom – la tour de Khrélyo. Il dédia le monastère à saint Ivan de Rila et à Sainte Marie.
Saint Ivan de Rila et le plus respecté des saints bulgares. De son vivant il eut la visite du roi Pétar. Quelques siècles plus tard le monastère continua à bénéficier d’une bienveillance particulière et reçut de dons généreux des rois Ivan Alexandre et Ivan Chicheman. Le document officiel remis par ce dernier en 1378 est toujours gardé dans le monastère.
Au début du XV siècle le monastère de Rila subit à plusieurs reprises des pillages et des destructions de la part des Ottomans. En 1460 trois frères – Ioasaf, David et Téofan réussirent à rétablir le monastère. En 1469 ils arrivèrent à obtenir et transporter le corps de Saint Ivan de la capitale Véliko Tarnovo au monastère. Pour que le monastère de Rila puisse survivre, les moines conclurent une alliance d’entre-aide avec le monastère russe Saint Pantélée, situé au mont Athos.
Le corps de Saint Ivan repose toujours au monastère de Rila. Il est parfois exceptionnellement présenté sous un sarcophage de verre lors de grandes célébrations chrétiennes, comme à Pâques.
Durant les siècles d’occupation ottomane de la Bulgarie le monastère de Rila a toujours bénéficié de la protection, tant bien que mal, des rois Russes et les voïvodes Moldaves. Cependant il fut régulièrement attaqué par des bandes entre le XVII et le XVIII siècle.
Le monastère de Rila fut à l’avant-garde dans l’opposition contre les tentatives des églises catholiques et protestantes de s’établir en terre bulgare. En 1860, profitant des relations tendues entre les Bulgares et le patriarche de Constantinople, des catholiques et des protestants sont entrés en nombre en Bulgarie, essayent de convertir la population des grandes villes. Ils distribuaient leurs livres, traduits en bulgare, et ouvraient leurs propres écoles religieuses.
Troublés par cette interprétation nouvelle de la foi chrétienne, les habitants ont fini par envoyer, de ci et de là, des lettres au monastère de Rila, demandant aux moines de leur venir en aide pour débattre avec les nouveaux prêtres et calmer les esprits dubitatifs de leurs concitoyens. Les moines ont dû bien faire leur travail car ni le catholicisme, ni le protestantisme ont réussi à s’implanter en Bulgarie.
LA CROIX DE RAPHAÏLIl s’agit d’une croix sculptée sur bois que le moine Raphaïl travailla durant 12 années, entre 1790 et 1802. La légende dit que lorsqu’il avait terminé son œuvre il avait presque perdu la vue.
LA COLLECTION DES MANUSCRITS DU MONASTÈRE DE RILA : Elle sauvegarde des écrits du Moyen Âge d’une grande valeur pour les Bulgares. S’y trouvent: le livre de Rila, datant du XIV-XV siècle, contenant des copies des plus anciennes biographies de Saint Ivan de Rila / les copies du testament de Saint Ivan réalisées par le prêtre en charge du monastère en 1385 en vue de cacher les originaux pour éviter leur destruction par les Ottomans. Par ailleurs les moines ont tellement bien cachés ces originaux qu’on ne les a toujours pas retrouvés / des manuscrits glagolitiques du X-XI siècle. Le glagolitique fut l’alphabet qui précéda le cyrillique/ 2 évangiles sur parchemin du XIIIe siècle / de nombreuses copies d’évangiles, de livres biographiques divers de la fin du XV à la fin du XVI siècle
LA TOUR DE KHRÉLYO : Ceci est le seul édifice conservé de la construction première du monastère. Bâtie en 1335, elle se présente comme une tour défensive carrée classique. Au dernier étage se situe un petit cloître, composé de 2 pièces en forme de coupoles. Sur ses murs, en 1944, furent découvertes des traces de fresques du Moyen Âge, recouvertes d’enduit. Elles ont été mises au jour complètement et retrouvèrent toute leur splendeur en 1970.
Vitosha – Le Mont Sacré au Sud de Sofia
Vitosha est le premier parc naturel créé en Bulgarie, datant de 1934. Ce massif montagneux a été un refuge pour les habitants pendant l’Empire ottoman et un lieu sacré pour de nombreuses civilisations anciennes, dont les Thraces. Le sommet de Vitosha, le Cherni Vrah, à 2290 mètres, offre une vue spectaculaire sur Sofia et sur toute la vallée. Le massif abrite une biodiversité exceptionnelle et des sites historiques tels que les formations rocheuses de Boyana, où des vestiges de cultes anciens ont été retrouvés. C’est aussi un endroit prisé des randonneurs et des amateurs de ski en hiver.
Monastère Saint-Cyrille et Méthode de Gorna Banya
Le Monastère de Gorna Banya, dédié à Saint Cyrille et Méthode, se trouve à quelques kilomètres à l’ouest de Sofia, sur les pentes orientales du mont Lyulin. Ce monastère a été un lieu de dévotion important pendant l’Empire Ottoman, avec le transfert des reliques de Saint Stefan Uros II Milutin, roi serbe, dans le monastère en 1797. Elles y sont restées jusqu’en 1804, avant d’être retournées à Sofia. Le monastère a été démoli et reconstruit à plusieurs reprises. En 1876, il a été rénové, et son église a été consacrée avec une fresque peinte par Kostadin Gerov en 1877. Le monastère a également été dévasté par un incendie en 1972, mais a été restauré, bien que sans sa coupole d’origine.
Église Boyana et les Cascades
L’Église Boyana date de la fin du IXe siècle ou du début du Xe siècle, avec un ajout majeur au XIIIe siècle. Elle est connue pour ses fresques exceptionnelles, qui représentent l’une des collections les plus importantes de l’art chrétien médiéval. Ce site, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, présente des fresques qui montrent des scènes bibliques et des portraits de saints, témoignant de l’importance du christianisme dans la région à l’époque. La représentation de la vie des saints est notable pour son réalisme, apportant un aperçu précieux des croyances et de la société de l’époque médiévale bulgare.
Monastère Dragalevski
Fondé en 1345 sous le Deuxième Royaume Bulgare, le monastère Dragalevski est un symbole de la résistance bulgare à l’occupation ottomane. Bien que l’endroit ait été abandonné au début de l’invasion ottomane, il fut restauré en 1476 par Radoslav Mavar, un noble bulgare. Des fresques datant de cette époque ornent encore les murs, représentant non seulement des scènes bibliques, mais aussi des scènes de la vie des moines. Le XVIIe siècle a vu l’ajout de nouvelles fresques qui continuent d’impressionner les visiteurs par leur beauté. Ce monastère est un témoin important de l’art religieux et de l’histoire bulgare.
Roussé – La petite Venise de la Bulgarie
La ville de Roussé, surnommée « la petite Venise », se distingue par son architecture de style européen du XIXe siècle, construite après que la ville soit devenue un important centre commercial sous domination ottomane. L’architecture de Roussé, notamment autour de la place du marché et du centre-ville, rappelle celle des grandes villes européennes de l’époque, avec des bâtiments de style baroque, rococo et néoclassique. La ville a été un centre culturel et économique clé en Bulgarie et abrite plusieurs monuments historiques, y compris le parc le long de la rivière et le musée historique qui explore son passé.
Monastère Bassarbovski (Roussé)
Le monastère Bassarbovski est l’un des monastères rupestres les plus intéressants de Bulgarie. Bien que les premières mentions datent du XVe siècle, il est probable que le monastère ait été fondé dès le XIIe siècle. Ce monastère se trouve dans des grottes creusées dans des rochers imposants, offrant une atmosphère mystique. Des fresques du XIVe siècle, ainsi que des inscriptions ottomanes, témoignent de son histoire. Le monastère fut abandonné puis restauré au XXe siècle. Après des inondations dévastatrices en 1940, les moines ont été contraints de vivre dans les grottes pendant plusieurs années avant de reconstruire les cellules.
Choumen (Shumen)
Monument aux 1300 ans de la Bulgarie
Le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie est l’un des monuments les plus spectaculaires du pays. Situé sur la colline Ilchov, ce complexe monumental a été inauguré en 1981 pour célébrer le 1300e anniversaire de la fondation de l’État bulgare. Sa construction combine des éléments brutalistes et cubistes, offrant une vision imposante et quelque peu étrange mais fascinante. Le monument est constitué de 1300 marches (en référence à l’anniversaire), et il offre des fresques illustrant des personnages et événements importants de l’histoire bulgare entre le VIe et le Xe siècle. La mosaïque présente sur le site est la plus grande d’Europe. Ce monument est une sorte de mémoire vivante de l’histoire médiévale et de l’identité nationale bulgare.
Caverne Bisserna
La caverne Bisserna se trouve à proximité de Shumen et est un site naturel unique. Âgée de 3,5 millions d’années, cette grotte est ouverte aux visiteurs pendant deux périodes de l’année, au printemps et en automne, avant l’hibernation des chauves-souris qui y habitent. Cette caverne est une destination de randonnée pittoresque, accessible par deux sentiers balisés. La visite fait 800 mètres aller-retour, et l’expérience est complétée par un décor naturel fascinant, avec des stalactites et des stalagmites. La grotte est une merveille de la nature, et bien qu’elle soit moins connue que d’autres sites touristiques en Bulgarie, elle est un véritable trésor pour les amateurs de géologie et de nature.
Mosquée Tombul
La Mosquée Tombul, construite entre 1740 et 1744 pendant la période ottomane, est la plus grande mosquée de Bulgarie et l’une des plus grandes des Balkans. Elle est un exemple magnifique de l’architecture ottomane dans la région et témoigne de la forte présence de l’Empire ottoman en Bulgarie. Bien que l’intérieur de la mosquée soit fermé lors de ta visite, les peintures et décorations qui ornent les murs sont réputées pour leur beauté et leur finesse.
Le Cavalier de Madara (Madara Rider)
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, le Cavalier de Madara est un relief sculpté dans la roche datant du VIIe ou VIIIe siècle. Il représente un cavalier à cheval transperçant un lion avec une lance, une scène symbolique qui est l’une des plus importantes de l’art médiéval bulgare. Ce relief se trouve sur le plateau de Madara, à moins de 20 kilomètres de Shumen. Il incarne la grandeur et l’indépendance de la Bulgarie à cette époque. Le relief est également visible sur les pièces de monnaie bulgares, témoignant de son importance dans l’histoire et la culture nationale.
Veliko Tarnovo
Veliko Tarnovo, surnommée la « Ville des Tsars », est un incontournable lors d’un voyage en Bulgarie, étant l’ancienne capitale du Deuxième Empire Bulgare. Cette ville est un musée à ciel ouvert, où l’histoire se mêle à la modernité.
Forteresse de Tsarevets
La Forteresse de Tsarevets est l’emblème de Veliko Tarnovo, située sur une colline stratégique surplombant la ville. Ce site historique abritait autrefois le palais des tsars bulgares, avant la chute de la capitale au XIVe siècle. Les ruines de la forteresse, qui incluent plus de 400 maisons et de nombreuses églises, offrent une vue spectaculaire sur la vallée environnante. Ce site est également un excellent exemple de stratégie militaire médiévale, avec son emplacement défensif idéal à 206 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une visite de la forteresse implique une belle randonnée pour découvrir l’histoire de la Bulgarie médiévale.
Quartier du marché (Samovodska Charshiya)
Le quartier Samovodska Charshiya est l’endroit idéal pour explorer l’architecture de la période de la Renaissance nationale bulgare. Les maisons, datant des années 1880, sont un magnifique exemple de l’architecture bulgare de l’époque. Si la rue principale du marché est bien rénovée, les ruelles plus discrètes du quartier présentent un visage plus authentique, où l’on peut imaginer l’ambiance de l’époque. Ce quartier est un lieu animé avec des boutiques de souvenirs, des cafés et des restaurants, tout en offrant des vues spectaculaires sur la ville et la vallée.
Église Saint-Pierre et Saint-Paul
L’Église Saint-Pierre et Saint-Paul est l’une des nombreuses églises historiques de Veliko Tarnovo. Cette église date de la période médiévale et présente un style architectural de la Renaissance nationale. Elle est un lieu de culte important pour la communauté chrétienne bulgare et un excellent exemple de l’évolution de l’architecture religieuse dans la région.
Église de Saint-Démétrius de Thessalonique
L’Église de Saint-Démétrius de Thessalonique est un autre exemple remarquable d’architecture religieuse à Veliko Tarnovo. Cette église, construite sur un site ancien, a joué un rôle central dans la vie religieuse de la ville à travers les siècles.
Trapezitsa
Le site de Trapezitsa, situé sur l’une des collines de Veliko Tarnovo, abrite les vestiges de l’une des anciennes citadelles du Deuxième Empire Bulgare. Trapezitsa était un centre stratégique et religieux important, avec de nombreuses églises et bâtiments en ruines. Une visite de ce site permet de plonger dans l’histoire médiévale de la ville et de découvrir des vues imprenables sur la région.
Koprivchtitsa
Koprivchtitsa, un village pittoresque de montagne, se situe dans les montagnes de la Saštinska Sredna Gora, à environ 1100 mètres d’altitude. Ce petit village bulgare, d’une population de seulement 3000 habitants, est une véritable perle de tranquillité et d’authenticité. Fondé au XIVe siècle, il a été si bien préservé qu’il est considéré comme une ville-musée, un endroit où l’histoire semble s’être figée dans le temps.
Les Maisons-Mémoires et Lieux Culturels
Koprivchtitsa est réputée pour ses maisons historiques, notamment les résidences d’anciens poètes, écrivains, révolutionnaires et figures politiques bulgares. Ces maisons ont été transformées en musées et offrent un aperçu précieux sur la vie de ces personnalités emblématiques. Parmi les plus célèbres, on trouve :
- La Maison Oslekov (1853-1856), aujourd’hui le Musée Ethnographique.
- La Maison-Mémorial de Georgi Benkovski (1831), dédiée à ce héros révolutionnaire.
- La Maison-Mémorial de Dimcho Debelyanov (1830), un poète bulgare connu.
- La Maison-Mémorial de Todor Kableshkov (1845), révolutionnaire et homme politique.
- La Maison Lyutov (1854), un bel exemple d’architecture bulgare du XIXe siècle.
Ces maisons, de style Revival bulgare, sont des témoins vivants de l’époque et permettent de se plonger dans l’histoire du pays.
Autres Sites à Découvrir
Outre les maisons mémorielles, le village abrite plusieurs autres sites historiques intéressants, tels que :
- Le Pont Kalachev, un vieux pont en pierre, parfait pour les photos et les promenades.
- L’Église Sainte-Vierge-Marie, une église qui reflète le style traditionnel bulgare et qui ajoute au charme du village.
- L’École des Saints Cyrille et Méthode (1837), qui est la première école primaire en Bulgarie, marquant un tournant dans l’éducation du pays.
Tous ces sites sont également construits dans le style Revival bulgare, et se fondent harmonieusement dans le cadre pittoresque de Koprivchtitsa.
Vue Panoramique de Koprivchtitsa
Le meilleur point de vue sur le village se trouve au Monument de Georgi Benkovski, situé au-dessus du village. Bien que l’ascension ne soit pas particulièrement difficile, elle offre des vues spectaculaires sur le village et sur les montagnes environnantes de la Sredna Gora.
L’Ambiance du Village
La véritable magie de Koprivchtitsa réside dans ses rues pavées et son atmosphère intemporelle. Ici, le temps semble s’être arrêté. Comparé à l’agitation de la capitale Sofia, ce village offre une immersion dans un autre monde. Les habitants se déplacent tranquillement, prenant le temps de discuter entre voisins, et les visiteurs peuvent flâner à leur rythme, absorbant la beauté tranquille du village et la sérénité de son environnement.
Koprivchtitsa est l’endroit idéal pour ceux qui recherchent une expérience authentique, loin du tumulte moderne, et pour explorer un peu plus la riche histoire et la culture de la Bulgarie.